Innovation et solutions pour demain

Les solutions qui étaient utiles aux gestionnaires d'actifs avant la pandémie risquent de ne pas suffire à l'avenir ; c'est la raison pour laquelle les banques remanient leurs offres afin de répondre aux nouveaux enjeux.

Les solutions qui étaient utiles aux gestionnaires d’actifs avant la pandémie risquent de ne pas suffire à l’avenir ; c’est la raison pour laquelle les banques remanient leurs offres afin de répondre aux nouveaux enjeux.

En effet, après deux ans de perturbations liées à la pandémie de COVID-19, la valeur du prestataire de services en tant que partenaire stratégique a revêtu une importance croissante pour les gestionnaires d’actifs. Mais avec le retour à une nouvelle normalité, la relation entre un gestionnaire d’actifs et son prestataire de services va continuer d’évoluer.

Afin d’aider les gestionnaires d’actifs à répondre aux enjeux de demain, les prestataires de services cherchent à élargir leurs manières d’apporter une valeur ajoutée à leurs clients, tout en continuant à gérer les pressions liées à la fourniture de solutions de grande qualité à des tarifs compétitifs. 

Une approche intégrée

Alors que les gestionnaires d’actifs s’en remettent de plus en plus aux prestataires de services afin de réduire leurs coûts, gagner en efficacité et pour les aider à atteindre leurs objectifs stratégiques, des modèles intégrés front-to-back pourraient jouer un rôle encore plus grand à l’avenir. En effet, une enquête d’Ignites* menée auprès de 267 professionnels de la gestion d’actifs pour le compte de BNP Paribas a montré que près des deux tiers des personnes interrogées utilisent actuellement un modèle de prestataire de services front-to-back intégré ou envisageraient de le faire.

Il est important de souligner que le modèle intégré est un phénomène relativement récent, avec un éventail d’offres qui ont actuellement atteint divers stades de maturité. Toutefois, les modèles intégrés pourraient devoir gagner en flexibilité pour intéresser aussi les gestionnaires de plus petite taille.

Le problème pour les plus petites sociétés de gestion tient au fait que les solutions actuellement disponibles sur le marché s’adressent davantage aux acteurs de grande taille. Ainsi, l’engagement financier d’une société plus petite pour acheter un modèle véritablement intégré pourrait, pour l’heure, être hors de portée. C’est là un défi.

déclare Jeffrey Zoller, Director, US Fund Services chez BNP Paribas Securities Services.

En effet, les gestionnaires d’actifs de plus petite taille ont leurs propres difficultés à traiter que les prestataires de services vont devoir, à l’avenir, prendre en considération. L’enjeu pour les prestataires de services consiste à aider les gestionnaires d’actifs à faire évoluer leur activité au fur et à mesure de leur croissance tout en conservant l’esprit d’agilité et d’innovation que propose une société « de petite taille », déclare Jeffrey Baccash, Head of Global ETF Solutions chez BNP Paribas Securities Services.

« On substitue parfois la notion de ‘start-up’ à celle de ‘petite taille’ ; or il existe des sociétés qui veulent être petites à dessein : parce qu’elles veulent conserver leur agilité et rester dynamiques de manière à pouvoir créer des solutions innovantes et aller de l’avant », précise-t-il. « Elles ont donc besoin de prestataires de services qui leur permettent de concentrer leur attention sur l’innovation et la construction de leur activité. »

Un monde connecté

Parmi les façons pour les gestionnaires d’actifs de toutes tailles de chercher à faire croître leurs actifs figurent l’implantation sur de nouveaux marchés et l’élargissement de leur gamme de produits. Les gestionnaires d’actifs vont donc s’intéresser à une offre plus mondialisée, précise Jeffrey Baccash, avec des prestataires qui ont l’expérience et l’expertise requises sur tout un éventail de marchés et de produits différents.

« Une leçon que nous devons tirer de la pandémie, tant en interne qu’en externe, c’est que le monde est connecté », dit-il. « Nous avons appris à faire tellement de choses en virtuel. Sans compter que nous disposons aussi de nouveaux outils et de nouvelles technologies qui existaient peut-être déjà avant la pandémie, mais dont l’utilisation n’était pas nécessairement aussi largement répandue. »

Ce ne sont pas seulement de nouveaux produits et de nouvelles zones géographiques que les gestionnaires d’actifs rechercheront. Et un modèle front-to-back ne répondra pas non plus à l’ensemble de leurs besoins. Les banques comme BNP Paribas offrent de plus en plus à leur clientèle de gestionnaires d’actifs un accès à leurs services financiers et bancaires pour une offre plus universelle.

Les sociétés cherchent souvent un support au-delà du modèle classique des services sur titres. C’est la capacité à mobiliser l’expertise et les ressources de tous les services de la banque qui permet de démontrer sa valeur en tant que partenaire stratégique pour ses clients.

précise Jeffrey Zoller

Les prestataires de services évoluent également afin de s’assurer que leurs modèles d’exploitation deviennent davantage pérennes de manière à pouvoir réagir rapidement aux événements imprévus.

Une préparation physique et virtuelle

L’environnement opérationnel pour les gestionnaires d’actifs ne reviendra probablement pas à la normale d’avant la pandémie, et ce, en grande partie du fait du succès rencontré par le télétravail.

« Si l’on revient sur l’automne 2019, notre axe d’attention prioritaire était la ‘due diligence’ sur site », précise Jeffrey Baccash.  « Aujourd’hui, en raison de la pandémie, les activités qui se déroulaient dans un cadre physique – à l’instar de la ‘due diligence’ sur site – s’opèrent selon un modèle hybride pour un avenir prévisible. Outre leur préparation physique, les prestataires doivent également montrer leur degré de préparation virtuelle. »

*Ignites, un service de Financial Times, en partenariat avec BNP Paribas, a réalisé une enquête en décembre 2021 auprès de lecteurs qui sont impliqués dans des opérations, travaillent avec des prestataires de services clés ou supervisent ceux qui y participent. 267 réponses valides ont été reçues pour présenter cet instantané illustrant la façon dont le secteur a changé.