Le succès des fonds de dette privée amène de nouveaux acteurs financiers à proposer ce type de produits sans disposer en interne de l’ensemble des ressources pour assurer dans des conditions optimales le suivi et les reportings destinés à leur clientèle d’investisseurs. Dans ce cadre, le « loan administration » peut être confié à des équipes dédiées pouvant répondre aux nombreuses contraintes existantes.
L ’engouement croissant des investisseurs pour les actifs non cotés transforme l’industrie du « private capital » dans son ensemble. Dans un univers de taux bas, voire négatifs, les investisseurs sont en quête de nouvelles classes d’actifs et de diversification de leurs portefeuilles. Parmi les classes d’actifs en plein essor et qui profitent du mouvement général de désintermédiation bancaire, les fonds de dette privée gérés par des acteurs non bancaires suscitent un intérêt grandissant. Ce type de fonds est proposé désormais par un grand nombre de sociétés de gestion souhaitant élargir leur offre de produits et satisfaire leur clientèle d’investisseurs. Cette classe d’actifs a connu un nouvel élan avec l’irruption de la crise sanitaire au printemps de 2020. En effet, de plus en plus d’entreprises ont dû accentuer leurs réserves de liquidités pour surmonter une conjoncture parfois très dégradée, émettant ainsi des montants de dette inédits. En recherchant des solutions de financement alternatives à la dette bancaire classique, elles offrent également des perspectives de rendement avantageux – lié notamment à la prime d’illiquidité spécifique aux actifs non côtés – à des investisseurs en quête de diversification de leurs portefeuilles.
Or, les gestionnaires de dette privée n’ont pas seulement vu leurs encours augmenter, la complexité des structurations de dette réalisées par les gestionnaires de fonds s’est aussi accentuée en parallèle. À titre d’exemple, les ajustements de marge liés au montage des loans leveragés peuvent amener des contraintes de gestion qui interdisent toute gestion « artisanale » de ces fonds, d’autant que la réglementation évolue d’un pays à un autre et d’une famille de produits de dette à l’autre. L’augmentation des volumes traités, l’inflation réglementaire et la multiplication des acteurs en présence ajoutent de la complexité. C’est pourquoi les gestionnaires de fonds de dette doivent être accompagnés par des équipes professionnelles dédiées à l’administration de ces fonds pour pouvoir se consacrer pleinement à leur métier d’investisseur au service de leurs clients.
Un gestionnaire de fonds de dette privée a tout intérêt à déléguer à un spécialiste de « l’asset servicing » l’administration de ce type de produits
BNP Paribas Securities Services, prend en charge les fonctions de « loan administration » et de « fund administration » pour le bénéfice de ses clients. L’intégration de ces deux fonctions, combinée à l’intégration d’outils de gestion dédiés, renforce la rapidité des calculs de valorisation et la fiabilité des informations transmises aux clients dans les reportings. L’objectif est de pouvoir fournir un service de bout en bout complètement intégré, du suivi du loan et de l’ensemble de ses composantes, en passant par la comptabilité, à la production des reportings investisseurs tels que les reportings trimestriels. L’enjeu majeur que représentent la collecte et le traitement de la donnée implique, en effet, d’être en mesure d’automatiser les processus afin de renforcer la sécurité des opérations et de permettre au gestionnaire de piloter son portefeuille de fonds de dette au quotidien et le plus finement possible. Le suivi des flux de trésorerie au niveau des instruments de dette, mais aussi à travers l’ensemble de la structure du fonds, permet d’optimiser les flux vers les investisseurs. Le gestionnaire sera ainsi en mesure d’utiliser les données les plus pertinentes, que ce soit pour les investisseurs, les régulateurs, ou encore les institutions bancaires fournissant des lignes de crédit pour les fonds à effet de levier.
La mission d’intermédiaire financier facilite l’exécution des opérations. Un investissement en « private capital » doit obéir à des contraintes grandissantes qui ne peuvent être surmontées sans automatisation des processus. L’enjeu est de pouvoir fournir au client toute la technologie et l’expertise nécessaires pour suivre ses investissements avec les meilleurs outils. Il est désormais difficile pour un gestionnaire de fonds de dette privée d’internaliser le « loan administration » et le « fund administration » sans disposer des ressources humaines nécessaires et d’outils de gestion robustes. Celui-ci a tout intérêt à déléguer à un spécialiste de l’« asset servicing » l’administration de ce type de produits.