Le rôle de l’asset servicing évolue. L’échange d’emails ou de documents entre investisseurs et gestionnaires de fonds ne répond plus aux exigences de sécurité et d’efficacité des parties prenantes de cette industrie qui a enfin engagé sa révolution digitale.
Le suivi administratif et financier des fonds de Private Equity est devenu un enjeu crucial à mesure que cette classe d’actifs se développe. Or, l’évolution de la structuration des fonds, regroupant parfois des dizaines de véhicules au sein d’un même fonds, oblige les gestionnaires de fonds ou General Partners (GPs) et les investisseurs ou Limited Partners (LPs) à se doter d’outils intégrés et automatisés capables d’intégrer cette complexité pour que chaque partie puisse suivre en direct l’évolution des fonds et engager les actions nécessaires. Pour les gérants, les investisseurs institutionnels demandent par exemple à recevoir les reportings trimestriels non plus en 45 jours mais à descendre jusqu’à 30 jours, ce qui nécessite une organisation parfaitement rodée ainsi qu’une automatisation des processus.
Le rôle d’un asset servicer est aujourd’hui de pouvoir proposer aux acteurs de l’industrie du capital investissement une plateforme intégrée à l’écosystème bancaire avec une automatisation des processus afin de sécuriser les opérations. La mise à disposition d’un portail digital permettant au client d’interagir avec cette plateforme devient clé. Ici, l’outil digital est complètement intégré à la plateforme pour éviter toute rupture de charge dans le processus. Il n’y a pas de perte d’informations entre les parties. Ce processus novateur permet donc de proposer au client une plateforme optimisée et sécurisée.
Des données très sensibles soumises à des tentatives de fraude
Dans une industrie du Private Equity qui accusait un certain retard en matière de digitalisation par rapport aux fonds listés de type OPC, la plateforme enrichie du portail a ainsi vocation à faciliter au maximum l’interaction entre les équipes du gestionnaire de fonds et les investisseurs. Ces derniers doivent pouvoir accéder à tous les outils en temps réel et suivre l’évolution de leur(s) fonds en toute transparence. Concrètement, les gestionnaires n’ont plus besoin d’échanger par email ou d’envoyer des documents en format PDF aux investisseurs. Ce changement des pratiques renforce la sécurité et l’automatisation des opérations. En effet, ces formats traditionnels ne sont plus adaptés et surtout ne répondent plus aux exigences de sécurité minimales. Certaines données très sensibles (coordonnées bancaires par exemple) contenues dans les notices et qui peuvent s’échanger par email exposent les investisseurs à des tentatives de fraude en cas de piratage des boites mails.
Par ailleurs, ces outils intégrés bénéficient aussi de l’apport de l’intelligence artificielle (IA). En effet, l’offre de services dédiée aux investisseurs institutionnels passe par la réception et l’analyse de nombreux documents. Dans ce cadre, l’IA permet d’automatiser le traitement de la donnée. En améliorant la fiabilité du processus, l’outil peut également repérer plus facilement les tentatives de fraude.
Le monde du Private Equity a donc franchi un cap afin de répondre aux besoins des GPs et des LPs. Il ne s’agit plus simplement de restituer de l’information aux acteurs concernés mais aussi de leur permettre de disposer d’un outil opérationnel et sécurisé. Aujourd’hui, les investisseurs et les gérants des fonds peuvent être basés aux quatre coins du monde. Ainsi, mettre à leur disposition une plateforme intégrée et automatisée permet de sécuriser l’ensemble des opérations réalisées mais aussi d’accéder aux données de suivi, quelle que soit la zone géographique. C’est dans ce contexte que nous continuons à renforcer les fonctionnalités de notre plateforme CapLink Private dédiée aux sociétés de gestion, gestionnaires d’actifs diversifiés et investisseurs institutionnels. Ainsi, tous les acteurs de l’industrie du Private Equity disposent d’une plateforme et d’un portail intégrés leur permettant de suivre en temps réel l’évolution des fonds et d’exploiter des outils d’aide à la décision. Nous ne concevons plus l’asset servicing sans la mise à disposition d’une plateforme digitale à la hauteur des attentes des acteurs de ce marché.